Un marché étroit pour la reprise de PME

 

Le marché de la reprise, en tant que lieu de rencontre entre l’offre et la demande, est loin d’être aussi important que pourraient le laisser supposer de simples statistiques sur l’âge du dirigeant !

On compte 700 000 entreprises dont le dirigeant a plus de 50 ans

Parmi elles, environ 350 000 ont une valeur marchande

60 000 entreprises sont reprises / an en France (majoritairement des fonds de commerce)

5 000  reprises concernent des PME de plus de 5 salariés (*)

(*) Le CRA estime le potentiel de son action à environ 5 700 entreprises de plus de 5 salariés par an, sur la base d’une transmission tous les 30 ans.

Le marché de la reprise est donc un marché de pénurie pour les repreneurs personnes physiques qui majoritairement cherchent à reprendre une PME !

Ces repreneurs potentiels habitent souvent dans des grandes villes. Les offres d’entreprises à reprendre ne leur correspondent pas.

Ce décalage entre l’offre et la demande est particulièrement flagrant en Ile-de-France. Dans cette région : -102 000 entreprises ont un dirigeant de plus de 60 ans, – les trois quarts des entreprises à céder sont des TPE de moins de 2 salariés,

– parallèlement, de plus en plus de repreneurs qui se manifestent sont des ex-cadres de haut niveau, disposant fréquemment d’un capital important (entre 100 000 et 300 000 euros), recherchant, pour la majorité d’entre-eux, des PME d’au moins dix salariés.

Le conseil des intermédiaires : pourquoi ne pas acheter une TPE de quelques salariés, la développer, puis en acheter une seconde, plutôt que de cibler les rares entreprises de plus de 10 salariés ?

 

Un marché difficile d’accès

La rencontre entre les repreneurs et les cédants n’est pas systématique

Psychologiquement, les cédants sont généralement réticents à tout projet de cession, malgré leur âge.

Les cédants ne se décident parfois que sous la pression de difficultés dans l’entreprise ou de difficultés personnelles.

Le souci de préserver l’entreprise de rumeurs pousse les cédants à la confidentialité.

L’offre reste latente et statique. C’est souvent la demande qui catalyse l’offre dans ce marché plutôt opaque ! De plus, il faut savoir que les cédants préfèreraient céder leur entreprise : – à un membre de leur famille, – puis à une autre entreprise, – et en dernier à une tierce personne. Celle-ci devient alors de temps en temps le fils spirituel qu’ils n’ont jamais eu !

Il n’existe pas de bourse exhaustive des opportunités TPE et PME à l’échelle nationale

Hormis les fonds de commerce et les entreprises artisanales, pour lesquelles les soucis de confidentialité sont moins marqués, il n’y a pas de marché organisé permettant un rapprochement global entre l’offre et la demande. C’est un marché éclaté où interviennent de nombreux intermédiaires et conseils, de natures différentes, animés par des déontologies et des façons de travailler qui rendent difficile la mise en commun de l’information.

OSEO est en charge d’une bourse rassemblant les annonces de plusieurs intervenants, disposant eux-mêmes individuellement d’un site internet, voire d’un bulletin papier.

 

Sources d’information sur le marché de la reprise

Attention, les chiffres sur la reprise d’entreprise sont toujours à manipuler avec précaution. Vérifiez en particulier que ce qui est dit concerne bien la population d’entreprises qui vous intéresse. S’agit-il de commerces de détail, d’activités artisanales, de PME/PMI, de TPE de services ?

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